Viréo à oeil rouge (Vireo olivaceus)

en Argentine : CHIVÍ COMÚN

Le Viréo à oeil rouge est un petit passereau qui mesure 13 cm et qui appartient à la famille des Vireonidae. Cette espèce se répartit sur deux zones géographiques bien distinctes. Une partie des populations niche en Amérique du Nord, au Canada et aux Etats-Unis, et migre en hiver jusqu'à l'Amérique centrale et l'Amérique du sud. L'autre partie des populations niche en Amérique du Sud, jusqu'en Uruguay et, en Argentine, du Nord du pays au Nord-Est de la province de Buenos Aires. Les individus nichant le plus au Sud migrent vers le Nord en hiver alors que plus au Nord une partie des oiseaux est résidente. Lors de ses longues migrations, certains individus vont jusqu'à l'Est de l'Europe, surtout en Irlande et en Grande-Bretagne, mais aussi à l'Est de la France. La tête est surmontée d'une couronne grise, comme la nuque. Le long sourcil est blanchâtre et entouré par deux bandes noires. L'iris est brun, et non rouge, ce qui distingue les individus vivant en Amérique du Sud. Le bec est fort. La mandibule supérieure est grisâtre avec le culmen noir et la mandibule inférieure plus claire. Le reste de la tête et le dos sont vert olive. Les ailes sont vert olive avec une partie des couvertures secondaires et l'extérieur des rémiges bordés d'un filet plus jaunâtre, et  l'extrémité des rémiges marquée d'un filet clair. La queue est vert olive avec l'extérieur des rectrices marqué d'un filet jaunâtre et leur extrémité soulignée d'un filet clair. Le menton, la gorge, le centre de la poitrine et le ventre sont blanchâtres. Les flancs et le bas-ventre sont jaunâtres.

Le dessous de la queue est plus clair que la partie supérieure. Les pattes sont bleutées. Il n'y a pas de distinction visible entre le mâle et la femelle. Le Viréo à oeil rouge vit aux niveaux moyens et hauts des bois et des forêts mais aussi dans d'autres zones arborées comme les parcs. On l'entend plus qu'on ne le voit, surtout en période de reproduction où il devient très territorial et chante durant de longues périodes. Le Viréo à oeil rouge se nourrit surtout d'araignées, d'insectes, de leurs larves et de leurs oeufs qu'il trouve dans les feuilles ou les fleurs, souvent dans des endroits peu accessibles qui l'obligent à prendre des positions acrobatiques. Il consomme aussi des fruits des bois. Le nid est une petite demi sphère attachée à la branche d'un arbre et semi pendante. La femelle le construit seule avec des petites branches, des lichens et des toiles d'araignée. L'intérieur est tapissé de matières plus douces. Elle y dépose, en général, 3 à 4 oeufs blancs marqués de lignes et de points bruns, qu'elle incube seule durant environ 13 jours. Les petits sont ensuite alimentés par les deux parents et quittent le nid au bout d'une douzaine de jours. Ils seront encore nourris par les parents pendant environ deux semaines. Les populations du Viréo à oeil rouge sont stables et l'espèce ne paraît pas présenter de risque particulier quant à sa conservation à ce jour bien que la destruction progressive de son habitat et le fait que son nid soit très souvent parasité par le Vacher luisant (Molothrus bonariensis) puissent être sources de problèmes. Il s'appelle aussi Viréo aux yeux rouges.

El Chiví común es un pequeño pájaro que mide 13 cm y que pertenece a la familia de los Vireonidae. Esta especie se reparte sobre dos zonas geográficas muy distintas. Una parte de las poblaciones anida en América del Norte, en Canadá y en los Estados Unidos, y emigra en invierno hasta América central y América del sur. La otra parte de las poblaciones anida en América del Sur, hasta Uruguay y, en Argentina, del Norte del país al Nordeste de la provincia de Buenos Aires. Los individuos que anidan más en el Sur emigran hacia el norte en invierno mientras que más en el Norte una parte de las aves es residente. En el momento de sus migraciones largas, ciertos individuos van hasta el este de Europa, sobre todo en Irlanda y en Gran Bretaña, pero también al este de Francia. La cabeza tiene una corona gris, como la nuca. La ceja larga es blanquecina y rodeada por dos fajas negras. El iris es moreno, y no rojo, lo que distingue a los individuos que viven en América del Sur. El pico es fuerte. La mandíbula superior es grisácea con culmen negro y la mandíbula inferior más clara. El resto de la cabeza y la espalda son verde oliva. Las alas son verde oliva con una parte de las cubiertas secundarias y el exterior de las remeras bordeado por un filete más amarillento, y la extremidad de las remeras marcada con un filete claro. La cola es verde oliva con exterior de las timoneras marcado con un filete amarillento y su extremidad con un filete claro. La barbilla, la garganta, el centro del pecho y el vientre son blanquecinos. Los flancos y el bajo vientre son amarillentos.

El fondo de la cola es más claro que el lado superior. Las patas son azuladas. No hay distinción visible entre el macho y la hembra. El Chiví común vive en los niveles medios y altos de los bosques y de las selvas pero también en otras zonas arboladas como los parques. Lo oímos más que lo vemos, sobre todo en el período de reproducción donde se vuelve muy territorial y canta durante períodos largos. El Chiví común se alimenta sobre todo de arañas, de insectos, de sus larvas y de sus huevos que encuentra en las hojas o las flores, a menudo en lugares poco accesibles que lo obligan a tomar posiciones acrobáticas. Consume también frutas del bosque. El nido es una pequeña semiesfera atada a la rama de un árbol y semicolgante. La hembra lo construye sola con pequeñas ramas, liquenes y telarañas. El interior es tapizado con materiales más suaves. Deja allí, en general, 3 a 4 huevos blancos marcados con líneas y con puntos morenos, que incuba sola durante cerca de 13 días.Los pichones luego son alimentados por ambos padres y dejan el nido al cabo de una docena de días. Serán todavía alimentados por los padres durante cerca de dos semanas. Las poblaciones del Chiví común son estables y la especie no aparece presentar de riesgo particular en cuanto a su conservación este día bien que la destrucción progresiva de su hábitat y el hecho que su nido sea muy a menudo parasitado por el Tordo renegrido (Molothrus bonariensis) puedan ser fuentes de problemas. Se llama también Verderón ojirrojo o Vireo ojirrojo. 

Photos © Aline WOLFER & Philippe WOLFER